Travailler ensemble à une gestion des médicaments plus sûre, plus simple et plus intelligente

avr. 21, 2023


Une gestion des médicaments totalement intégrée, tenant compte à la fois de la sécurité et de l’efficacité : c’est ce que vise BD. En combinant informations et technologie de manière appropriée et en les reliant à la pratique clinique, nous cherchons des solutions qui proposent une nouvelle approche de la gestion des médicaments. Notre volonté est d’offrir une gestion des médicaments plus sûre, plus simple et plus intelligente au sein de l’hôpital, mais aussi en dehors.

Renforcer la sécurité des patients par la prévention des erreurs médicamenteuses

2 à 14 % des patients admis à l’hôpital sont victimes d’erreurs médicamenteuses.1 Pas moins de 8 % des erreurs signalées dans les unités de soins intensifs, qui auraient pu entraîner des incidents dommageables, se sont au final révélées à risque vital ou mortelles.2 Les erreurs de médication n’affectent pas seulement les patients : elles ont aussi tendance à allonger la durée du séjour, ce qui accroît les frais de santé et est préjudiciable pour la réputation et l’efficacité de votre hôpital. Or, jusqu’à 56,6 % des incidents médicamenteux dommageables auraient pu être évités.3 Au cours des dernières années et dans toute l’Europe, la prévention des erreurs de médication a ainsi pris position en tête de la liste des priorités des hôpitaux.

Bien plus que la simple prévention des erreurs d’administration

Mais que peut-on précisément faire pour éviter les erreurs médicamenteuses ? En ce qui nous concerne, cette prévention ne concerne pas seulement les erreurs de médication au sens strict. Nous voulons prendre le problème à la source et éliminer, outre les erreurs d’administration proprement dites :

  • Les pénuries de médicaments
    59 % des pharmacien(ne)s européens ont constaté qu’elles entraînaient des retards dans les soins ou les traitements.4
  • Les déchets excessifs
    Dans le monde entier, 20 % des médicaments et des équipements médicaux utilisés dans les hôpitaux finissent à la poubelle. Une perte de près de 30 milliards d’euros.5
  • Des processus de travail et des flux de médicaments peu efficaces
    Les pharmacien(ne)s consacrent plus de la moitié de leur temps de travail à des tâches qui n’offrent aucune valeur ajoutée, et les infirmier(e)s passent jusqu’à 40 % de leur temps à des activités n’ayant aucun rapport avec les soins.6

Standardisation, traçabilité, automatisation et systèmes en circuit fermé

Bien que chez BD, nous ayons évidemment développé des solutions qui répondent spécifiquement à chacun de ces problèmes de médication, nous pensons que la prévention des erreurs de médication nécessite une approche globale à l’échelle de l’hôpital. Nos solutions individuelles s’inscrivent donc dans le cadre plus large de processus de médication standardisés, d’une traçabilité totale, d’une automatisation et d’un système en circuit fermé pour la gestion des médicaments. En d’autres termes : depuis le moment où le médicament entre dans le stock de l’hôpital jusqu’à son administration, nous voulons veiller à ce que l’on puisse à tout instant savoir très exactement où il se trouve.

Faciliter et sécuriser les flux et l’administration des médicaments

Voici un aperçu de la manière dont nos solutions s’intègrent les unes aux autres, dont elles rendent les flux de médicaments au sein de l’hôpital plus fluides et plus sûrs, et favorisent une administration sûre et correcte.

Traçable dès l’arrivée

Le système automatisé de stockage et de distribution BD ROWA™ permet la traçabilité des médicaments dès leur arrivée à l’hôpital.

  • Le robot scanne chaque emballage à son arrivée et enregistre immédiatement le numéro de lot et la date de péremption dans le système. Il ne laisse donc aucune place aux erreurs de saisie, aux oublis ou aux erreurs d’emplacement des médicaments.
  • Un stockage précis et compact permet de gagner de la place, du temps et de l’efficacité en évitant les ‘retards’ dus aux recherches effectuées par les humains.
  • Le système BD ROWA™ applique le principe du ‘First In First Out’. Les dates de péremption ne peuvent donc pas être dépassées par accident, car les produits dont la date de péremption est la plus proche sont les premiers à être mis en circulation. Cela permet également de limiter les déchets inutiles.
  • En automatisant la conformité à la Falsified Medicine Directive (FMD) grâce au logiciel intégré BD Pyxis FMD Verify, la solution permet d’économiser les heures de travail qui seraient nécessaires pour y parvenir.

Distribution dans tout l’hôpital

L’objectif est évidemment de distribuer les médicaments qui sortent de la pharmacie dans les différents services et départements. La plateforme BD Pyxis™ ES contribue à leur bonne distribution.

  • L’armoire à pharmacie BD Pyxis™ MedStation™ ES est généralement installée dans les services critiques, où l’administration méticuleuse doit souvent céder la place à des réactions et des soins rapides, où le temps joue un rôle essentiel, et où des médications plus lourdes sont plus fréquemment utilisées.
  • Le réfrigérateur BD Pyxis™ ES peut venir la compléter pour les médicaments qui doivent être conservés au frais.
  • L’armoire se remplit au choix : par tiroir et par type de médicament, ou à l’aide des boîtes BD Pyxis™ CUBIE™. Les boîtes peuvent être encliquetées dans la BD Pyxis™ MedStation™ ES, mais aussi dans le système BD ROWA™.
  • L’accès à la BD Pyxis™ MedStation™ ES comme au BD Pyxis™ CUBIE™ nécessite l’autorisation appropriée. Ces solutions offrent ainsi une barrière de protection supplémentaire, en particulier pour le picking spécifique au patient, mais les différents formats du BD Pyxis™ CUBIE™ peuvent également être utilisés à des fins purement organisationnelles.

Préparations précises, pertes minimales

La solution BD Cato™ combine software et hardware pour accroître la sécurité et la précision des préparations oncologiques.

  • Avec BD Cato™, l’oncologue peut saisir l’ordonnance sans papier dès le départ, ce qui exclut tout doute sur les quantités ou les types de produits.
  • La préparation se fait à l’aide d’une balance gravimétrique avec caméra, qui peut être facilement placée dans une armoire de laboratoire. BD Cato™ vérifie si la quantité utilisée et celle qui reste dans le flacon se compensent l’une l’autre avant de délivrer le médicament pour son administration. Le système effectue ainsi du même coup le double contrôle requis.
  • Une récente étude multicentre a montré que pour 7,89 % des 759 060 doses de médicaments antinéoplasiques, BD Cato™ a détecté des marges d’erreur en dehors des limites acceptables et a pu éviter que ces doses soient administrées aux patients.17
  • En étiquetant également correctement les produits restants en vue de leur réutilisation, BD Cato™ permet d’utiliser ces produits souvent onéreux d’une manière aussi exhaustive que possible.
  • Pour sa traçabilité, le médicament oncologique est scanné avant de quitter la pharmacie.

Optimisation continue de la gestion des médicaments

  • Au niveau de l’hôpital, le logiciel BD Pyxis™ Inventory Connect constitue le maillon de connexion entre les différentes solutions de distribution et de stock au sein des différents services de l’hôpital, et le système de gestion des données des patients.
  • La possibilité de fixer des limites pour chaque appareil individuellement mais aussi au niveau central, fluidifie la gestion des commandes. Le système émet une notification lorsque la limite inférieure de certains stocks de médicaments est atteinte. Il est ainsi plus facile d’éviter les pénuries – et donc aussi les éventuelles livraisons d’urgence et les coûts qui en résultent.
  • Des rapports clairs sur l’ensemble des appareils permettent une optimisation continue de la gestion des médicaments.
  • Validation FMD totalement intégrée dans le workflow de distribution des médicaments.

Garde-fous pour une administration sûre

Pour les médicaments administrés par voie intraveineuse (IV), le nombre d’erreurs d’administration est cinq fois plus élevé.7 Or, on estime que ce mode d’administration concerne environ 90 % des patients d’un hôpital.8 Ces erreurs sont les plus difficiles à prévenir,10-13 mais nos solutions Alaris™ Guardrails™ peuvent renforcer la sécurité.

  • Nos pompes à perfusion de pointe sont équipées d’un logiciel ‘garde-fou’ : le logiciel de réduction des erreurs de dosage (Dose Error Reduction Software / DERS).
  • Sur base des profils des patients par data set, la solution permet de fixer des limites de dosage par médicament et de standardiser l’administration des médicaments en utilisant les meilleures pratiques.
    • Les Solutions Alaris™ Guardrails™ permettent ainsi d’éviter certaines erreurs dans l’administration de médicaments par intraveineuse (IV) et de protéger le patient.
  • L’enregistrement de toute activité de la pompe à perfusion facilite l’analyse des risques d’erreurs et l’optimisation des processus.
  • L’association avec l’Alaris™ Infusion Central (AIC) permet une surveillance centrale de toutes les pompes à perfusion utilisées dans le service et l’anticipation de certaines situations, ce qui contribue à son tour à contrer la fatigue liée aux alarmes.
  • L’Alaris™ Communication Engine (ACE) établit le lien avec le système informatique de l’hôpital et permet de :
    • Tirer des rapports centralisés.
    • Pousser de nouveaux data sets ou des mises à jour sans interrompre leur utilisation.
    • Tracer et entretenir correctement les pompes à perfusion au sein de l’hôpital.

Les soins à domicile sont également pris en compte

Enfin, la pompe à perfusion BD BodyGuard™, petite, légère et portative, offre la flexibilité et la fiabilité nécessaires à une transition aisée entre l’hôpital et les soins à domicile. Grâce à ces pompes ambulatoires, les patients peuvent poursuivre leur thérapie à domicile de manière correcte et sûre, même en ces temps où les durées de séjour se réduisent de plus en plus.

BD referme plus fermement la boucle

Chez BD, nous sommes heureux d’avoir pu jouer un rôle de pionnier dans le développement et la présentation de ces solutions qui, ensemble, – grâce à une coopération mutuelle et une optimisation continue toujours plus importantes – referment fermement la boucle et proposent ainsi une gestion des médicaments plus sûre, plus simple et plus intelligente.


  1. Buckley MS, Erstad BL, Kopp BJ, Theodorou AA, Priestley G. Direct observation approach for detecting medication errors and adverse drug events in a pediatric intensive care unit. Pediatr Crit Care Med J Soc Crit Care Med World Fed Pediatr Intensive Crit Care Soc. 2007;8(2):145-152. doi:10.1097/01.PCC.0000257038.39434.04
  2. Kopp BJ, Erstad BL, Allen ME, Theodorou AA, Priestley G. Medication errors and adverse drug events in an intensive care unit: Direct observation approach for detection: Crit Care Med. 2006;34(2):415-425. doi:10.1097/01.CCM.0000198106.54306.D7
  3. Von Laue NC, Schwappach DLB, Koeck CM. The epidemiology of preventable adverse drug events: a review of the literature. Wien Klin Wochenschr. 2003;115(12):407-415. doi:10.1007/bf03040432.
  4. Horak P. EAHP’s 2018 survey on medicines shortages to improve patient outcomes. Brussels, Belgium: European Association of Hospital Pharmacists (EAHP);2018
  5. Ebel T, George K, Larsen E, Neal E, Shah K, Shi D. Strength in unity: The promise of global standards in healthcare. New York City, NY, United States: McKinsey & Company; 2013.
  6. Fisher AM, Ding MQ, Hochheiser H, Douglas GP. Measuring time utilization of pharmacists in the Birmingham Free Clinic dispensary. BMC Health Serv Res. 2016;16(1):529.
  7. McLeod MC, Barber N, Franklin BD. Methodological variations and their effects on reported medication administration error rates. BMJ Qual Saf. 2013 Apr;22(4):278-89. doi: 10.1136/bmjqs-2012-001330. Epub 2013 Jan 15. PMID: 23322752.
  8. Keers R et al. Prevalence and nature of medication administration errors in health care settings: a systematic review of direct observational evidence. Ann Pharmacother 2013;47:237-56
  9. Cousins DH et al. Medication errors in intravenous drug preparation and administration: a multicentre audit in the UK, Germany and France. Quality & safety in health care 2005;14(3):190-5.
  10. O’Hare MCB et al. Errors in administration of intravenous drugs. BMJ 1995;10(1536):e7.
  11. Taxis K, Barber N. Incidence and severity of intravenous drug errors in a German hospital. Eur J Clin Pharmacol 2004 Jan;59(11):815-7.
  12. Wirtz V, Taxis K, Barber ND. An observational study of intravenous medication errors in the United Kingdom and in Germany. Pharmacy world & science: PWS 2003;25(3):104-11.
  13. Wirtz V, Taxis K, Barber ND. An observational study of intravenous medication errors in the United Kingdom and in Germany. Pharmacy world & science: PWS 2003;25(3):104-11.
  14. Murdoch LJ, Cameron VL. Smart infusion technology: a minimum safety standard for intensive care? Br. J. Nurs. [Internet]. 2008;17:630–6. Beschikbaar op: http:// www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18563002
  15. Manrique-Rodríguez S, Sánchez-Galindo AC, Fernández-Llamazares CM, Calvo-Calvo MM, Carrillo-Álvarez Á, Sanjurjo-Sáez M. Safe intravenous administration in pediatrics: A 5-year Paediatric Intensive Care Unit experience with smart pumps. Med. intensiva [Internet]. 2016;40:411–21. Beschikbaar op: http://www.ncbi.nlm.nih.gov/ pubmed/27026063
  16. McLeod MC et al. Methodological variations and their effects on reportedmedication administration error rates. BMJ Qual Saf 2013 Apr;22(4):278-89
  17. Terkola R, Czejka M, Bérubé J. Evaluation of real-time data obtained from gravimetric preparation of antineoplastic agents shows medication errors with possible critical therapeutic impact: Results of a large-scale, multicentre, multinational retrospective study. J Clin Pharm Ther 2017;00:1–8.
Go to top